BALMAIN ENTRE ST TROPEZ ET MARRAKECH POUR UN SONGE DE MODE
Mercredi soir, Olivier Rousteing présentait, dans la somptueuse salle de bal de l’InterContinental, une ode singulière à la féminité. Sa collection, dépouillée des armures, qui jadis faisaient la gloire de l’« armée Balmain », se laissa caresser par la brise légère du chergui.Pour lire plus cliquer ici
DIOR LA PYRAMIDE RENVERSÉE
Dans un triangle suspendu dans les airs, comme une étoile renversée, elle s’illumina lentement dans les ténèbres. Sa pointe dirigée vers la terre paraissait aspirer les songes d’un autre monde ; sur ses faces se reflétaient les images du Maitre de Grandville, souvenirs dissipés d’un fondateur devenu spectre. Ce n’était point un simple décor : c’était la mémoire elle-même, illuminée d’éclats psychédéliques, comme si l’ombre d’un homme eût voulu parler encore à ses héritiers. Les spectateurs, muets, fixaient cet oracle de verre et de lumière. Mais, l’éclat, soudain s’éteignit, et des ténèbres jaillit la lumière première, semblable à l’aube traversant les ruines d’un temple antique. Pour lire plus cliquer ici
McCARTNEY ÇA PUE LE CHIC
Soir tombé, le ciel fout le camp… Et sur le Parvis du centre Pompidou, ça grouille, ça s’agite… Les gens s’empilent, se poussent, veulent voir, être là, dedans… Pas dehors, surtout pas… Y’a Stella qui fait son show… La fille McCartney, ouais, la végétalienne chic, la propre sur elle qui dit : « le cuir, c’est non merci, madame… » Pour lire plus cliquer ici
DGENA DM SACRA NOVA
Cette collection est née d’un serment secret entre le faste d’hier et la vigueur d’aujourd’hui (nous dit la créatrice). Aux splendeurs de la cour de France, celle-ci a emprunté les fastes, les brocarts, les galons solennels, ainsi que les croix radieuses ; mais loin de les laisser dormir dans la poussière des palais, elle les a dressés face à l’élan sauvage de notre siècle, pour qu’ils s’affrontent et se fécondent dans une étreinte éclatante. Pour lire plus cliquer ici
L’UE APPROUVE LE MARIAGE PRADA VERSACE
La Commission européenne a validé mardi l’acquisition de Versace par le groupe Prada pour 1,25 milliard d’euros. Mais derrière ce feu vert officiel, Bruxelles rappelle qu’elle ne baissera pas la garde face aux risques de concentration dans le secteur du luxe. Pour lire plus cliquer ici
FENDI S’OFFRE LA MONOTONIE DE MARIA CHIURI
Fendi a tranché pardon le seigneur, et c’est Maria Grazia Chiuri qui prend la direction artistique de la maison romaine. Cette nomination survient dans un contexte de réorganisation chaotique : le départ de Kim Jones, censé incarner le souffle créatif de la haute couture et du prêt-à-porter, a laissé un vide que Fendi tente aujourd’hui de combler en hâte. Silvia Venturini Fendi, elle, est priée de prendre du recul, reléguée au rôle plus symbolique de présidente d’honneur, mais compte tenu de sa dernière collection, ce n’est pas étonnant. Pour lire plus cliquer ici
MADONNA GOD BOY ET JOCOMBE EN PLS
Gros nœuds et vieilles dentelles, voilà un résumé le plus fidèle possible du dernier défilé de Nicolas Guesquière pour Vuitton. Une mise en scène aussi stable qu’une version de Windows 98 sous perfusion, oscillant entre hybrides bancals et copiés-collés de la Fashion Week de Milan. On sent que l’inspiration a fait un détour par Malpensa avant de décoller. Pour lire plus cliquer ici
VACCARELLO INVENTE LE K-WAY MONARCHIQUE
On croyait avoir tout vu sur les podiums, mais Vaccarello a débarqué avec ses vestes en cuir si massives qu’on aurait dit des chars d’assaut, ses chemisiers en popeline gonflés comme des baudruches républicaines, et ses bas nylon recyclés en robes « Belle Époque », roulables et pliables dans une pochette zippée, comme un vulgaire coupe-vent. Le K-Way aristocratique est né, vive la pluie, vive le nylon monarchique, vive St Laurent. Pour lire plus cliquer ici
ARMANI LE CRÉPUSCULE DE L’ETERNITÉ
Sous les voûtes séculaires de la Pinacothèque de Brera, à l’heure où la lumière déclinante se change en crépuscule, une cérémonie s’accomplit qui tenait du rite et du testament. C’était le jubilé d’une maison, mais plus encore l’adieu d’un homme. Giorgio Armani, ce législateur de l’élégance, voyait son nom s’inscrire dans la pierre et dans la mémoire, comme s’inscrivent, au flanc des temples, les sentences des anciens.
Le silence environnait l’événement. Les protestataires Gazaouis eux-mêmes, massés aux abords du sanctuaire, retenaient leurs voix : leurs bannières immobiles semblaient se prosterner devant la grandeur d’une heure solennelle. Pour lire plus cliquer ici
JACQUEMUS LE PRINCE DE LA PHOTOCOPIEUSE
Jacquemus, ce Picasso de la photocopieuse, l’homme qui transforme un banal sac des années 50 en « icône » du XXIᵉ siècle, suffisamment riquiqui pour ne contenir qu’un ticket de métro plié en quatre. On l’applaudit, on s’émerveille, on crie au génie ! Quelle audace de copier l’ancien et de le vendre comme du nouveau, il fallait y penser, n’est-ce pas ? C’est peut-être pour cela que le Seigneur aime ! Pour lire plus cliquer ici
WEINSANTO LE DIOR DE PRISUNIC
Weinsanto, autoproclamé héritier de Dior, ressemble moins à un couturier qu’à un faussaire en mission. Ses robes ? De véritables insultes aux tissus. Importables, informes, indécentes, elles oscillent entre la nappe de cantine tâchée et la housse de canapé des années Giscard.
On nous vend du glamour revisité, mais ce que l’on nous sert, c’est le bal costumé de grand-mère chez Michou, avec, en bonus, la crinoline pour catin de supermarché. Pour lire plus cliquer ici
ERMANNO SCERVINO SPRING 2026
Ermanno Scervino a, une fois encore, laissé parler son goût pour l’exceptionnel. Porté par sa passion des étoffes précieuses et du savoir-faire proche de la haute couture, le créateur a imaginé une collection pensée comme une déclaration d’amour à la femme. Une femme à la fois libre, moderne et éternellement élégante. Pour lire plus cliquer ici
BOTTEGA MURMURES DE CUIR ET FIBRES DE VERRE
Le cuir Intrecciato (la star des it-bags Bottega), tresse immortelle qui, depuis un demi-siècle, scelle l’âme de la marque, réapparait cette année comme un symbole des profondeurs du temps. Sous les mains patientes des artisans, quatre mille heures s’écoulèrent à unir, fil après fil, ces lanières brunes de trois millimètres, semblables à des veines battant au rythme secret de la matière. Pour lire plus cliquer ici
VITALE UN BÂILLEMENT VERSACE
Je vais être franc : je n’aime pas le « nouveau Versace » signé par Dario Vitale, le nouveau petit génie de la mode. Ce que j’ai vu vendredi soir à la Pinacothèque Ambrosienne n’était pas un hommage au glamour rococo de la maison, mais une pâle tentative de rendre Versace… Lambda. Pour lire plus cliquer ici
PRADA ACCIDENT CHROMATIQUE
On dit souvent que la maison Prada aime prendre des risques, mais avec cette collection, tellement en avance sur son temps, elle ne croisera jamais ses contemporains, elle se perdra sur la route d’une réflexion de palefrenier, (je panse donc j’essuie). Ici, la « Pradamania Raf », l’ex de chez Dior, semble avoir confondu audace et accident visuel. Ce défilé restera sans doute dans les mémoires, mais comme un concentré de mauvais goût soigneusement emballé dans du gros-grain. Pour lire plus cliquer ici
FENDI QUAND LE VÊTEMENT SE MOQUE DU PODIUM
Mercredi, Silvia Venturini Fendi pour Fendi a présenté à Milan une collection bariolée, pleine de fleurs et de références aux années 90. L’exercice est habile : prendre ce qui, hier encore, passait pour du « cheap », c’est-à-dire des cordons élastiques, des bretelles réglables, des fermetures de coupe-vent peu fiables, et hisser tout cela au rang de nouvel ornement chic sur dentelle de Calais « made in China ». Le luxe adore recycler le banal depuis l’homme de Tolède, à condition de l’emballer dans une histoire calibrée et une mise en scène théâtrale. C’était comme si on venait de fêter la première pierre du mémorial dédié aux victimes de la lapidation. Pour lire plus cliquer ici
ŒUF-ORIE A MILAN MARTENS COQUE EN STOCK
Glenn Martens n’a pas pondu une idée banale. Pour présenter la collection printemps 2026 de Diesel à Milan, il a choisi une scénographie à la fois transparente et déconcertante : des mannequins enfermés dans des coques ovoïdes, comme des poussins fashion en attente d’éclosion. Mais ça, ce n’était que l’entrée de l’omelette. Pour lire plus cliquer ici
L’ÈRE DEMNA S’OUVRE A MILAN
lundi, Gucci a officialisé son nouveau chapitre créatif : celui de Demna. Avec une entrée en scène digne de son goût pour la surprise, le créateur a révélé une première silhouette numérotée la tenue 37 accompagnée d’un lookbook photographié par l’Américaine Catherine Opie. Le lendemain, Milan vibrait au rythme de The Tiger, court-métrage signé Spike Jonze et Halina Reijn, offrant une plongée cinématographique dans ce nouvel univers Gucci. Pour lire plus cliquer ici
CHAQUE VÊTEMENT CACHE UNE RÉVOLUTION
L’habillement ne se réduit pas à une fonction utilitaire. Comme l’a montré l’historienne de la mode Elizabeth Wilson, les vêtements constituent un langage social, une « seconde peau » où s’inscrivent normes, résistances et mutations culturelles. Chaque pièce vestimentaire naît dans un contexte donné et, au-delà de son usage premier, devient porteuse de symboles et de luttes. Du jean au hoodie, du t-shirt à la minijupe, certains vêtements emblématiques ont cristallisé des révolutions, des scandales et des processus d’émancipation. Pour lire plus cliquer ici
NEW YORK 2026 INUTILE MAIS INDISPENSABLE
Dans un contexte mondial, particulièrement morose, les clientes réclament de la légèreté. Et de la légèreté, il y en a : elle souffle sur les sarouels chics de Michael Kors afin de méditer sur le prix du gaz, les robes en maille de Proenza Schouler et ainsi économiser sur la « clim » en laissant passer l’air et les blouses rose tendre de Rachel Comey pour ressembler à un chamallow de luxe. Entre grandes tendances et coups d’éclat textiles, voici le best of de la Fashion Week de New York 2026… version revue et corrigée par l’humour de FM? Pour lire plus cliquer ici
LOUANGEUSE EN CHEF POUR MENSONGES DE SERVICE
Il y a des métiers dans lesquels l’on se consume en silence, d’autres où l’on s’use à penser. Mais, il y en a un plus commode et plus doré, qui consiste à prêter sa bouche à autrui, comme d’autres prêtent leurs plumes. Voici donc la porte-parole moderne, pas oratrice, mais ventriloque, elle n’a pas de voix, elle a un écho. Son art n’est pas de convaincre, mais de répéter. On la croit passionnée, elle n’est qu’appliquée. Pour lire plus cliquer ici
RÉFLEXION SUR LE REGARD MASCULIN DANS L’HISTOIRE
Dans une plaine silencieuse où le vent caresse encore les traces d’un passé effacé, des ethnologues découvrent une sépulture ancienne. Il y a là un cheval, une armure et le corps d’une femme. Les premiers à s’en approcher, des hommes, savants de leur temps, concluent avec une assurance tranquille : « ce devait être le tombeau d’un grand chef, accompagné de son épouse ». La logique patriarcale, ancrée dans les mentalités savantes, ne leur permet pas d’envisager une autre possibilité. Ce n’est que bien plus tard, lorsqu’un regard féminin affranchi du prisme dominant s’attarde sur les mêmes ossements, que naît une autre hypothèse : et si c’était elle, la femme, la guerrière, la souveraine, la chasseuse ? Une présence souveraine, trop longtemps réduite à une ombre. Pour lire plus cliquer ici
KIDSUPER SPRING 2026
Il faut oser, pour baptiser une marque. Certains choisissent la discrétion, l’élégance, la référence subtile. KidSuper, lui, a choisi le clinquant d’une promesse « SUPER ». Mais qu’y a-t-il de super, sinon une inflation d’ego et une caricature de créativité mal digérée ? Voici une réclame criarde pour un monde qui confond génie et potacherie. Pour lire plus cliquer ici
KERING INVENTE LE SPEED-DATING VERSION PDG
Kering semble avoir trouvé la solution miracle à tous ses problèmes : changer (encore) de PDG chez Gucci. Après neuf mois passés par Stefano Cantino, le temps d’un congé maternité ou de deux saisons de défilés, le voilà déjà remercié. Apparemment, dans le luxe, l’instabilité est le nouvel accessoire tendance. Pour lire plus cliquer ici
RH L’ ÉCLIPSE DU RAFFINEMENT
Voilà donc qu’on nous sert un nouveau temple du luxe, érigé comme un manifeste de grandeur tapageuse, avec ses sept niveaux qui s’empilent comme les vanités d’un monde rassasié. Une galerie de design, deux espaces culinaires, un studio d’intérieur… on dirait un catalogue de désirs empaquetés dans le marbre et le verre. Paris, encore une fois, convoquée comme décor de carte postale, se retrouve sommée d’accueillir cette hybridation transatlantique, mi-bunker du rêve américain, mi-palais des illusions à la française. Pour lire plus cliquer ici
BALENCIAGA ARCHÉOLOGUE OLFACTIF
Voilà Balenciaga qui « replonge » dans le parfum comme si la maison n’avait jamais trempé qu’un orteil dans cette mer olfactive. Et comme la renaissance d’une épiphanie parfumée, sorte de « pont entre le passé et l’avenir », la maison joue les archéologues du luxe, et finit par creuser un tombeau plutôt qu’un horizon. La liturgie habituelle des archivistes, en quête du Graal perdu, un flacon poussiéreux de 1947, en hommage à l’âme » de la maison avec cette obsession de la réplique « authentique ». Pour lire plus cliquer ici
ARMANI LE TESTAMENT REVIENT AU SEIGNEUR !
L’histoire de Giorgio Armani se clôt sur une ironie mordante : l’homme qui, toute sa vie, revendiqua son indépendance, finit par livrer une part de son empire par héritage à ces mastodontes qui se nourrissent de tout ce qui brille. C’est le dernier clin d’œil cruel de la mécanique du capital : même les génies réfractaires, une fois partis, deviennent des actifs négociables. L’argent attire l’argent comme la flamme attire le papillon, et les héritages, même trempés de prestige et de sueur créative, finissent inexorablement dans les mâchoires des empires financiers. Pour lire plus cliquer ici
LA FRONTANEL OU L’ILLUSION D’UN PRINTEMPS EN TOC
On nous vend l’idée que « La Frontanel », icône fatiguée qu’on exhume comme une relique sortie du grenier, et qui viendrait sauver le « Printemps » de la mode. Quelle imposture ! Ce serait risible si ce n’était pas si pathétique. Car enfin, depuis quand une silhouette jaunie par le temps, propulsée en oratrice d’une génération qui ne l’écoute même pas, suffirait-elle à redresser un secteur en naufrage ? Une égérie, dont la plume est plus lourde qu’une enclume pour une opération de communication grossière, est finalement une fable dans laquelle on confond mémoire et pertinence. Pour lire plus cliquer ici
L’ÉNIGME DU SERRE-TÊTE
On raconte qu’au fond d’un vieux coffre de la maison Grès, abandonné depuis des décennies, reposait un accessoire mystérieux. C’était un serre-tête d’un noir profond, orné d’une seule pierre translucide qui semblait changer de couleur selon la lumière. Personne ne revendiquait sa paternité, même pas Madame Alix, rien dans les archives de la maison. Les plus anciennes petites mains disaient l’avoir toujours vu, posé là, comme si personne n’avait osé le déplacer. Pour lire plus cliquer ici
L’US OPEN TRANSFORMÉ EN DÉCHARGE A BIMBOS BOTOXÉES
L’US Open ! Ce tournoi, censé être l’apogée du sport, l’incarnation du mérite, de la sueur, de l’abnégation, de ces heures de solitude sur le court et d’entraînements, de cette discipline impitoyable qui fait d’un athlète un champion. Et que nous vend-on à longueur de colonnes glacées et de posts Instagram sponsorisés ? Certainement pas l’exploit sportif, mais le défilé pathétique d’une « cour de mirages » : vedettes botoxées, bimbos de supermarché, clones siliconés et influenceurs interchangeables dont la seule contribution à l’humanité est un sourire de plastique et un code promo sur une paire de baskets fabriquée à la chaîne par des enfants. Pour lire plus cliquer ici
LES OCÉANS DU CŒUR
Il est des âmes qui portent en elles l’immensité des océans. Elles se lèvent à l’aube avec l’idée de franchir les tempêtes pour un être aimé, d’épuiser leurs forces à nourrir une flamme qui souvent ne réchauffe qu’un seul visage. Cette générosité, qui semble naturelle aux esprits candides, ressemble à une offrande permanente : donner sans compter, s’excuser sans faute, se plier sans contrainte. Pour lire plus cliquer ici
SOUS LE BRONZAGE LA CARESSE
Jamais, depuis les heures heureuses où mon âme enfantine s’égarait sur les grèves de Saint-Malo avec mes chatons, mon corps n’avait connu semblable affliction. La Bretagne, mère des vents et des flots, m’avait rendu, avec l’éclat cuivré des jours d’été, la sécheresse et les tiraillements de ses nuits salées. Mon épiderme, jadis souple comme la feuille au matin, portait les stigmates d’un soleil ardent, d’un sable piquant et d’une brise amère. Mon cœur, fidèle à la promesse de la mer, se retrouvait pourtant captif de ce corps tourmenté. Pour lire plus cliquer ici
LE SILENCE D’UN PRINCE POUR L’ÉTERNITÉ D’UN STYLE
Un adieu paisible s’élève pour ce souffle de l’élégance : en ce matin du 4 septembre 2025, une lumière s’est éteinte. Giorgio Armani, dans sa quatre-vingt-onzième année, s’en est allé, entouré des siens, laissant sur la trame du temps l’empreinte ineffaçable d’un style devenu mémoire.
Tel un astre dont la course traverse les siècles, il glissa à travers les époques, réinventant les formes masculines et féminines, imposant à la mode une physionomie nouvelle, simple et sublime à la fois. Sa vision, fluide et grave comme un fleuve antique, et elle déroula sur le monde un tapis invisible : de Milan à Hollywood, jusqu’aux âmes mêmes de ceux qui revêtaient ses œuvres comme l’on revêt un poème. Pour lire plus cliquer ici
UN PARFUM DE BRETAGNE
Il est des parfums qui ne racontent pas une histoire, mais un paysage. « Un Air de Bretagne » appartient à ceux-là. À peine posé sur la peau, il déploie ses embruns et ses éclats salins comme une vague qui viendrait frapper la mémoire.
La fraîcheur du néroli évoque une lumière fragile, un ciel changeant, toujours prêt à s’ouvrir sur l’infini. L’absolu d’algues apporte cette note d’iode, presque sauvage, qui colle à la peau après une promenade sur les grèves. Enfin, l’ambre gris s’installe comme une caresse tiède, rappelant que la mer, sous son tumulte, sait aussi être apaisante et généreuse.Pour lire plus cliquer ici
POURQUOI BUGATTI CHIRON ?
Louis Chiron, voilà un nom qui devrait claquer comme un champagne millésimé du seigneur des Arnault. Né à Monaco en 1899, il aurait dû, par essence, être l’égérie éternelle des milliardaires en mocassins à glands. Car enfin, quel paradoxe ! Aujourd’hui, la voiture la plus chère au monde porte son nom, la Bugatti Chiron et pourtant, dans les dîners de la jet-set, personne ne sait qui était ce Monsieur. Demandez autour de la table : « Chiron ? » Réponse la plus fréquente : « Ah oui, le whisky japonais, non ? » Pour lire plus cliquer ici
LE TRUMPONATOR DES USA
Voici donc cette masse obèse de suffisance, ce monstre d’inanité gonflé d’air vicié, cette baudruche vociférante qui confond la grossièreté avec l’esprit, l’insulte avec l’humour, la cruauté avec la force, une caricature d’homme qui se croit puissant alors qu’il n’est que le jouet de ses pulsions. Ce Goliath sans grandeur, ce colosse sans âme, cette limace au teint de pâte à modeler, ce « Jabba le Hutt » en cravate qui avait déjà été manipulé par Poutine 20 ans auparavant en lui mettant probablement dans sa couche une fille de l’est. Pour lire plus cliquer ici
GLAMPING DISNEYLAND POUR BOBOS
Voici la misère dorée des riches qui veulent jouer aux pauvres, retour de la famille du seigneur des Arnault dans un immobilier plus soft ! Mais des toiles pour la fondation, pourquoi pas !
Autrefois, camper, c’était une punition, et seulement pour les ouvriers : monter sa tente sous la pluie, dormir sur des cailloux, cuire comme une sardine dans un duvet qui sentait la chaussette… Bref, un rite initiatique. Aujourd’hui, c’est devenu une activité de luxe pour urbains dépressifs en mal de “retour à la nature”… à condition que la nature serve le petit-déjeuner au lit. Pour lire plus cliquer ici
NOUVELLE APPROCHE EDITORIALE
Cette année, Canal-Luxe innove, et vous propose une nouvelle approche éditoriale. Nous offrons à nos lecteurs la possibilité de choisir et de nous proposer des sujets qui leur tiennent à […]
VUITTON VOIT ROUGE
Chères lectrices, oubliez tout ce que vous savez sur le rouge à lèvres. Le nouveau Rouge Vuitton, affiché à 160 €, n’est pas un cosmétique. C’est un mode de vie, un état d’esprit, une philosophie du portefeuille. Voici nos astuces pour porter ce chef-d’œuvre comme il se doit :
Astuce n°1 : Application contrôlée.
Ne l’appliquez surtout pas sur les deux lèvres : à 160 €, cela reviendrait à 80 € par lèvre, ce qui est un budget. Optez pour la lèvre supérieure uniquement : un geste arty, asymétrique et avant-gardiste, comme « El Peix » la sculpture monumentale de Frank Gehry. Pour lire plus cliquer ici
DES GRANITS DE BRETAGNE AUX VANITÉS DE PARIS
Je quittais cette Bretagne millénaire, bénie par ce granit, dressée comme une épaule d’éternité, et lorsque le ciel s’embrasa d’un ardent rouge, semblable à l’emballage du Fahrenheit, qui prétend contenir l’infini dans un flacon de verre dérisoire, quand j’admire ce spectacle de l’aurore. Le grondement du moteur et la puissance rauque du 530 cc roulait dans les ruelles de Pleslin tel un tonnerre venu du fond des âges. Je partais regagner la capitale, et ce départ me rappelait ces matins d’une autre vie, quand, trente ans plus tôt, je m’arrachais à la tiédeur d’un lit pour écrire à celle que je venais de quitter, comme si une heure d’absence creusait déjà l’abîme de l’éternité. Pour lire plus cliquer ici
PLAN B A DINAN
Dans une ville du Moyen Âge, nommée Dinan, pendant que la plèbe se ratatine comme des steaks entre deux tranches de pain dans des files d’attente plus longues qu’un intestin grêle, les malins filent rue de l’Horloge, faute de mieux. Là-bas trône Le « Plan B », l’adresse qui prouve qu’il n’y a pas que le plan A pour se remplir la panse. Pour lire plus cliquer ici
MINI BIMBO ET SON POISSON
Mini Bimbo, le port de tête altier, devenue chatte de terrasse avec les semaines, portait dans ses prunelles l’éclat des songes tendres. Chaque frôlement de sa moustache semblait caresser l’air d’une promesse de douceur. Un matin, au détour d’un rayon de lumière qui glissait sur le patio comme une soie dorée, elle fit face à un « poisson ». Pour lire plus cliquer ici
A MON FILS CE COLOSSE BIEN-AIMÉ
Bienvenue à mon fils, ce colosse de deux mètres sept, géant venu d’outre-Rhin, et pourtant si proche, si mien. Quand il franchit le seuil de la maison, c’est mon cœur qui s’éclaire : son rire éclabousse le domaine comme un soleil d’août, et ses dents, comme des touches de piano, font vaciller les femmes et chanceler les jeunes filles, il est comme un poème de Verlaine qui s’égare en sourires. Pour lire plus cliquer ici
LUXE AUTOPSIE D’UN EMPIRE QUI VACILLE
Ils ont donné les plans, les clés, et la Porsche avec” : chronique d’un suicide industriel « Made in France ». C’était beau, c’était grand, c’était bête. On nous avait promis la conquête de l’Empire du Milieu, la classe business à prix cassé et 1,4 milliard de clients qui, à défaut de parler français, sauraient reconnaître l’excellence de nos tailleurs en tweed et de nos avions en matériaux composites.
Mais, pour poser un orteil en Chine, il fallait d’abord poser un genou à terre. Joint-venture, transfert de technologie, ouverture de tous les tiroirs, y compris celui du secret industriel. “Ils copient, mais ils ne sauront jamais innover”, répétait-on dans les dîners en ville, entre un vol pour Shanghai et un champagne millésimé, avec « El Gringo » en tête de cortège. Pour lire plus cliquer ici
CANCALE CÔTÉ-MER
Comme quoi, le hasard n’est jamais tout à fait hasardeux. Nous, qui avions pour rituel de nous attabler au bout de la jetée, chez Victor, temple du succès de l’huître de Cancale, nous fûmes, par un caprice du destin, contraints de changer de cantine. Et nous voilà, par une facétie digne de frère Jean des Entommeures, transportés exactement à l’autre bout du port. Pour lire plus cliquer ici
MILAN FASHION DE SEPTEMBRE
Milan s’apprête à faire tourner les têtes des bimbos et des actrices en manque de cashflow pour leur prochaine Mercedes. Préparez vos lunettes de soleil et votre meilleur regard blasé : la Fashion Week de Milan revient du 23 au 29 septembre. Cette édition promet d’être aussi agitée qu’un dressing de fashionista en crise existentielle. Entre une avalanche de débuts très attendus et les 50 ans de Giorgio Armani (oui, déjà !), il va falloir suivre. Espérons que Pinault nous fera le plaisir de nous prêter à nouveau son jet pour seulement les bons journalistes. D’ailleurs, j’etais seul dans l’avion. Pour lire plus cliquer ici
MINI BIMBO LA DÉCOUVERTE DU MONDE
Dans la maison baignée de lumière dorée, une petite chatte noire et blanche aux yeux plus vastes que le monde : Mini Bimbo. Ce nom, léger comme l’air, était d’une portée de cinq, mais elle avait très tôt manifesté une certaine… disons, légèreté d’esprit. Tandis que ses frères grimpaient avec prudence sur les arbustes ou étudiaient la trajectoire des mouches, Mini Bimbo courait après les ombres, les poussières et, parfois, ses propres moustaches. Pour lire plus cliquer ici
DES LOCATAIRES INATTENDUS
Ils sont venus sans prévenir, ces hôtes aux pas feutrés, discrets, conquérants de ma retraite Bretonne. Non point des visiteurs de passage, mais de véritables locataires du silence, venus peupler mes jours d’une tendre agitation. Et par effraction douce, comme le vent qui s’immisce dans une maison trop longtemps close, ces locataires inattendus ont décidé, sans contrat ni condition, d’habiter mon quotidien. Pour lire plus cliquer ici
FERMETURE ESTIVALE : ENFIN !
Chers Lecteurs et chères Lectrices, fans de l’ombre, détracteurs discrets, clients imaginaires et bimbos de l’apocalypse (mes muses, mes copines préférées, que je salue avec leurs faux ongles qui cliquettent comme des castagnettes), l’heure est grave : la société ferme pour les vacances.
Oui, ce moment tant redouté par certains, et tant espéré par d’autres : je pars, tout ferme, rideau et silence radio jusqu’à nouvel ordre (ou jusqu’à ce que la clim’ de mon hôtel de luxe tombe en panne et que je revienne vous hurler ma souffrance sur Instagram). Pour lire plus cliquer ici
SOLFÉRINO DES GUERRES D’IDÉES AUX GUERRES DE NEZ
Chez Interparfums SA, on n’a pas froid aux narines. Après avoir fait rayonner les parfums de grandes maisons comme Van Cleef & Arpels ou Montblanc, voilà que la société s’apprête à lancer sa propre marque maison : Solférino Paris. Un nom évocateur qui fleure bon… la poudre, les négociations de couloir et le parquet ciré de la politique à l’ancienne. Pour lire plus cliquer ici